dimanche 25 novembre 2012

Nouveauté de la semaine

Parce qu'on parle aussi des livres à paraître (et pas de livres à paillettes, ne confondons pas tout), un billet rapide pour présenter la nouvelle anthologie des éditions du Petit Caveau, dirigée par  : 



Au sommaire, douze auteurs se sont attaqués au mythe pour lui offrir un petit ravalement de façade et nous sortir des sentiers battus et des clichés.
Voici ce qu'en dit l'éditeur :


Il est grand, il est beau, il est fort. Sa beauté fait rêver, son regard ténébreux envoûte chaque femme qui le croise. Il dicte ses propres lois, règne dans l’ombre sur le monde. Il fascine autant qu’il effraie ; on redoute de croiser sa route par une nuit sans lune. Le vampire … STOP.
On rembobine et on recommence. Des vampires à cette image, c’est ennuyant, n’est-ce pas ? Ils ne sont pas tous des héros, des créatures dotées d’une puissance sans limite, ils ont aussi des peurs, des tics, des phobies, des faiblesses. Ces vampires malgré eux, ces antihéros, on les oublie bien trop souvent.
Alors aujourd’hui, douze auteurs ont décidé de les mettre sous les feux de la rampe !

 Si vous êtes intéressés, les souscriptions pour l'anthologie sont lancées, n'hésitez pas !

mardi 20 novembre 2012

Quartier Bleu - François Darnaudet

Anecdote : Parler de la collection 'novella SF', pour le mois de la novella, sans parler d'un de leur texte serait, à mon avis criminel (d'autant plus que la collection donne, à la novella, un angle intéressant : comment ancrer une intrigue dans un univers étranger au lecteur sans trop devoir le développer ?). Quartier bleu, en est un parfait exemple et permet au lecteur de saisir toute la subtilité de la novella qui sait en dévoiler assez sans jamais trop en dire. 


 

 Titre : Quartier bleu

Auteur : François Darnaudet

Éditeur : Éditions du Rocher (collection : novella SF)

Nombre de pages : 123

Prix : 12,90 €

Couverture : Thierry Dubreil

Quatrième de couverture : En 2044, le cimetière du Père-Lachaise est devenu un ghetto africain, le Quartier bleu où les plus belles blacks de la ville racolent, à moitié nues, au milieu des tombes et des mausolées dans une lumière d'halogènes bleutés. La police y est assurée par un corps d'élite ultra-violent, les kamis, des auxiliaires maoris recrutés par un ancien ministre gaulliste.
Mais depuis quelques temps, des cadres supérieurs se font exploser en compagnie des prostituées. Le détective Frantz Keller, un ancien copse parisien, est chargé par une veuve pulpeuse d'enquêter sur l'un de ces suicides. Pour Keller, il est temps de pénétrer les mystères et les envoûtements du Quartier bleu…

Mon avis : Pas spécialement friande de SF, je me suis mise à lire cette novella comme il m'arrive souvent de le faire avec la SF, un peu par hasard. Et, comme souvent, ça m'a permis de faire une jolie découverte.

La quatrième de couverture résume parfaitement l'intrigue : une enquête policière digne d'un roman noir, le tout dans un univers de SF bien campé avec des clins d'œil amusants à notre époque (les noms des stations de métro sont savoureux). Le style est vif, prenant, sans concession et l'histoire qu'on suit l'est tout autant. Une SF désabusée dans un monde où règne la règle du chacun-pour-soi.

Le petit plus : l'ambiance du Quartier bleu, sexuelle, moite et terrible.


I.

lundi 19 novembre 2012

Challenge JLNN

Aujourd'hui, Lune, blogueuse amatrice de formats courts, vient lancer le challenge "Je lis des nouvelles et des novellas (où JLNN)" et, comme vous devez vous en douter, nous saluons et soutenons cette initiative.

Et voilà l'un des jolis logos :



Pour participer, rien de plus simple : d'abord, choisissez la catégorie qui vous correspond le mieux parmi celles proposées : 


* Niveau "Micro-lecteur/Micro-lectrice" ou encore "Je lis des nouvelles et des novellas mais c'est bien pour faire plaisir à Lune" : lire et chroniquer 3 nouvelles ou recueils ou novellas.
 

* Niveau "Mini-lecteur/Mini-lectrice" ou encore "Je lis des nouvelles et des novellas et je commence à trouver ça plaisant" : lire et chroniquer 6 nouvelles ou recueils ou novellas.
 

* Niveau "Joyeux lecteur/Joyeuse lectrice" ou encore "Je lis des nouvelles et des novellas et j'aime ça" : lire et chroniquer 12 nouvelles ou recueils ou novellas. (oui j'ai mis Joyeux je n'aimais pas "midi-lecteur", ça sonnait moche, et puis mini, midi, maxi, ce sont des tailles de culottes) (commentaire de I. : bloguez, braves gens ! Bloguez ! on apprend chaque jour de nouvelles choses !).
 

* Niveau "Maxi-lecteur/Maxi-lectrice" ou encore "Je lis des nouvelles et des novellas et je ne peux plus m'arrêter" : lire et chroniquer 24 nouvelles ou recueils ou novellas.

Ensuite, inscrivez-vous en commentant cet article et faites une petite présentation du challenge sur votre propre blog. (Pour d'autres infos et précisions, n'hésitez pas à lire l'article de présentation).

Bonne lecture et bon challenge ! 


I.

dimanche 18 novembre 2012

NdS # 11

Je ne suis pas une légende ! de Catherine Dufour.

Quand je pense à Catherine Dufour c'est son roman, Blanche neige et les lance-missiles qui me vient en tête. De la fantasy burlesque à l'humour particulier que je n'arrive pas toujours à suivre. Cependant, quand j'ai vu le titre de cette nouvelle sur la plateforme numérique du Bélial, je n'ai pas pu résister et, moins d'une heure après, je terminais ma lecture le sourire aux lèvres.

Pourquoi la lire ? Pour la parodie du roman de Mastherton (si vous avez lu 'Je suis une légende') et pour l'humour noir.

Une scène clé : Quand le personnage découvre ce qui se passe dans les ascenseurs, la nuit.

Un personnage : Malo (bon, il n'y a que lui de vraiment fort mais il est très bien campé).

Un petit aperçu ? : […] il se promena nu et couvert de rouge à lèvres, décora les arbres avec des robes de mariées magnifiques, vida des seaux de peinture bleue sur le pavé puis y jeta toutes les plumes d'un magasin de literie – et on aurait dit un ciel à terre, plus vrai que vrai, d'un bleu dur et laqué, mouillé, moutonnant de duvet immaculé et de feuilles d'automne multicolores.

Où trouver la nouvelle ? : Sur la plateforme numérique du Bélial.

jeudi 15 novembre 2012

Après le tremblement de terre - Haruki Murakami

Un de mes auteurs préférés du monde entier, c’est Haruki Murakami. J’adore la douce poésie de son style, la manière poignante dont il nous plonge dans l’esprit de ses personnages, les scènes érotiques qui pimentent ses histoires. Or, il écrit aussi des nouvelles. Je vais donc pouvoir partager avec vous certains textes courts de cet écrivain. 

Titre : Après le tremblement de terre 

Auteur : Haruki Murakami 

Éditeur : 10/18 

Prix : moins cher en poche qu’en format e-pub, donc ne vous faites pas avoir comme moi… 




Pitch (qui en dit déjà beaucoup et de manière très juste) :

Dans ce recueil de nouvelles, le tremblement de terre de Kobe tient lieu à la fois de métaphore de l'époque actuelle, avec son avant-goût de fin du monde, et de symbole d'une faille intérieure présente en tout être : chaque existence ne se déroule-t-elle pas au bord d'un gouffre, celui de la mort ? L'étrange, le morbide, le burlesque, font irruption de manière imprévue dans la vie des personnages : un voyage anodin débouche sur le rendez-vous inquiétant du héros avec lui-même ; un jeune homme en perdition prend conscience de son lien au cosmos après d'étonnants détours ; des vacances en Thaïlande prennent un sens initiatique pour une femme blessée et vieillissante ; l'intervention d'une grenouille géante dans la vie d'un banal employé de banque en fait le héros de sa propre vie intérieure, un écrivain peu doué pour la vie réelle s'ouvre enfin à l'amour grâce à la petite fille pour qui il invente des histoires. Les personnages, englués dans des vies qui leur échappent, vivent comme en rêve, absents à eux-mêmes, et découvrent brutalement, grâce au tremblement de terre qui sert de catalyseur à leurs angoisses, la nécessité de vivre pleinement, dans l'instant, sans attendre. Tout l'art de Murakami réside dans sa façon de décrire par petites touches les légers dérapages de la vie, comme d'imperceptibles glissements de terrain, annonciateurs de secousses profondes préparées dans la nuit de l'inconscient. Rêve et réalité, conscient et inconscient, passé et présent se confondent dans ces portraits d'êtres fragiles, aux blessures secrètes mais toujours prêtes à se rouvrir. Ces personnages attachants, pétris à la fois de banalité et de mystère, sont parfois inquiétants comme la vie même, toujours frémissante d'on ne sait quels séismes qui peuvent nous ravager intérieurement. 


Mon avis :

Le fantastique dans les nouvelles de Murakami se glisse insidieusement dans la vie des personnages. Ils vivent des expériences uniques après lesquelles leurs existences ne seront plus jamais les mêmes. Certains partent à la dérive, d'autres retrouvent un sens au quotidien. Dans ce recueil, toutes les histoires sont reliées au tremblement de terre de Kobe en 1995, qui a traumatisé les Japonais. 

Je retiens deux bijoux parmi ces cinq textes : 

* “Crapaudin sauve Tokyo” : un crapaud géant débarque un jour chez un employé de banque. Il a besoin de lui pour sauver Tokyo, menacé de tremblement de terre par un gros ver souterrain que le séisme de Kobe a réveillé. Une histoire à la fois absurde et terrifiante, grâce à laquelle la vie d’un homme ordinaire prend tout son sens. 

Un extrait
p. 73 : « Mais bien sûr, mais bien sûr, dit Crapaudin. C’est important d’arriver à se comprendre. D’aucuns vous diront que la compréhension n’est rien que la somme des malentendus, et je trouve moi-même ce point de vue très intéressant mais malheureusement pour le moment, nous n’avons guère le temps de nous prêter à des digressions, si agréables soient-elles, et si nous pouvons parvenir à une compréhension mutuelle par le plus court chemin, cela n’en sera que mieux. Par conséquent, posez-moi toutes les questions que vous voulez. 
— Pour commencer, vous êtes une vraie grenouille, n’est-ce pas ? »
* “Galette au miel ”. Le destin d’un groupe de trois amis, une femme et deux hommes qui la convoitent. Un texte empli de beauté et de tendresse sur les occasions manquées et le moyen de les réparer. Choisir un chemin de vie n’oblige pas à renoncer aux autres. 

Ah Haruki Murakami ! Dès que je lis un autre de ses recueils, je le partage avec vous, promis ^^

M.

mercredi 14 novembre 2012

Dans ma PAL post-festival

Pour continuer sur la vague Utopiales, un petit article pour vous présenter les derniers achats. Les deux couvertures sont superbes et, pour les avoir feuilletés, les deux objets semblent remplis de plein de bonnes choses (notamment une nouvelle de Neal Gaiman magnifiquement intitulée Et pleurer, comme Alexandre).



J'ai déjà hâte de m'y mettre.
Mais en attendant, j'ai terminé la lecture de Borders, anthologie sur les frontières dirigée par Charlotte Bousquet et il y a beaucoup, beaucoup de bonnes choses dedans, j'ai hâte de vous en parler.
Bref, un 'c'est lundi, que lisez vous ?' avec deux jours de retard mais, c'est normal, tout va bien.

I.

mardi 13 novembre 2012

En attendant l'apocalypse - Frédéric Czilinder et Isabelle Marin

Titre : En attendant l'apocalypse

Auteurs : Alister, Cassandra Amand, David Baquaise, Sylvain Boïdo, Aodez S. Bora, Manon Bousquet, Cyril Carau, Frédéric Czilinder, Maëlig Duval, Marianne Gellon, Romuald Herbreteau, Inbadreams, Narja O. Naryoël, Jérôme Rigall, Louise Roullier, Nicolas Saintier et Aurélie Wellenstein.

Editeurs : Les Netscripteurs éditions et les éditions Nostradamus

Prix : 15,5 euros
Couverture par Elie Darco

Pitch :
Nombre de prophètes l'ont annoncée. Paco Rabanne était un peu en avance, mais les Mayas sont formels : l'apocalypse va advenir, et c'est pour bientôt ! Seulement, personne n'est vraiment d'accord sur ce qui nous attend. Cataclysmes, désastres écologiques, émeutes, holocauste nucléaire, invasion extraterrestre, épidémies, zombies... dans cette anthologie, rien ne vous sera épargné, pas même les réflexions du Créateur sur cet ultime chaos.
Dans ces visions apocalyptiques où l'humour côtoie le tragique, les auteurs explorent des univers d'une grande diversité : oniriques, réalistes, fantastiques, horrifiques, de science-fiction... et confrontent leur imagination aux pires éventualités !


Que faire en attendant la fin du monde annoncée pour le 21 décembre 2012 ? Suggestion d’“Un monde de nouvelles” : lire l’anthologie En attendant l’apocalypse, histoire de savoir à quoi vous préparer. Vous trouverez dedans 17 nouvelles de bonne qualité, et si j’en retiens certaines plutôt que d’autres, c’est surtout parce que certains thèmes développés m’ont plus touchée que d’autres. Mais l’anthologie en entier mérite l’attention.

Voilà les textes qui m’ont le plus parlé :

* “De la Veille au lendemain” de Maëlig Duval. On suit l’héroïne du 20 au 22 décembre 2012. Le style est enlevé, le ton drolatique et j’ai eu l’impression d’être dans la tête d’une fille ordinaire avec ses soucis et ses petites victoires du quotidien. À vrai dire, le texte m’a conquise dès la citation d’Alphonse Allais du début : « Ne nous prenons pas au sérieux, il n’y aura aucun survivant ».

* “La Fin du monde n’aura pas lieu” de Louise Roullier. À Thunder Fields, Dan est un jeune statiticien qui affronte la ferveur religieuse de ses concitoyens. Ceux-ci sont persuadés que l’Apocalypse approche sous la forme d’une comète. Ses arguments scientifiques s’opposent à l’obscurantisme de ses concitoyens. Un bon rythme et un personnage principal attachant m’ont fait passer un bon moment de lecture.

* “Le Gouffre” d’Aurélie Wellenstein. Une mercenaire doit retrouver des villageois disparus, à l’aide d’un acolyte lourdingue et d’Arthur, son fidèle bazooka. La tension du texte est entrecoupée de touches d’humour très réussies.

* “La Dame noire des Puys” d’Aodez S. Bora. Un texte qui ne lésine pas sur les effets spéciaux : éruptions volcaniques, explosion d’une étoile, dôme protecteur... Mais ce chaos finit par prendre sens pour les Clermontois, héros de l’histoire.

* “Invisible” de Manon Bousquet. Le narrateur antipathique se sent ignoré du reste du monde. J’ai eu un peu de mal à accrocher au début, mais au fur au mesure que l’angoise monte, le récit m'a séduite, jusqu’à une révélation de fin du monde plutôt originale.

* “Ciel de plomb” de Frédéric Czilinder. La Terre est ravagée par des pluies acides. Il reste peu d’espoir aux survivants qui s’accrochent pourtant à leur existence. Un texte à la fois désespéré et plein d’espoir, notamment quand il évoque les stratagèmes de survie et le renouvellement de la nature.

* “Planète bleue” de Sylvain Boïdo. Une de mes nouvelles préférées de l’anthologie, douce-amère et introspective. Les derniers hommes vont-ils réussir à faire vivre la planète où ils ont choisi de recréer la vie ? Cette question essentielle s’accompagne d’une réflexion sur l’existence même de chacun des protagonistes.

* “Hamburger Apocalypse” de Romuald Herbreteau. Dans un univers où règne la dictature de la malbouffe, les protagonistes vont devoir changer leurs habitudes radicalement. Un texte à l’humour absurde, bien enlevé.

* “L’Éternel et le Néant” de Nicolas Saintier. L’Apocalypse selon Saint Jean ne se déroule pas comme prévu : les humains n’ont pas attendu pour disparaître… Un texte fluide, grinçant, avec une philosophie religieuse toute particulière.


Bonne fin du monde !
M. 

lundi 12 novembre 2012

Utopiales et remise en route.

Le mois de novembre annonce, année après année, plusieurs petites choses. Il y a, tout d'abord, l'automne qui s'installe pour de bon. L'été indien est bien loin et l'hiver approche à grands pas.

C'est aussi, le mois du Nano (je ne m'étendrai pas trop là-dessus) et aussi de la fameuse novembrite qui touche quelques personnes. Pour ma part, c'est un mois qui, cette année, marque le début d'une période un peu plus calme dans ma vie (et donc, un retour plus actif sur ce blog que j'ai un peu délaissé depuis la mi-octobre).

Et donc, pour fêter ça et pour finir la semaine Utopiales (enfin, pas vraiment, un billet sur la dernière anthologie du salon est en préparation), parlons un peu de la cuvée 2012.


Premières Utopiales pour moi, j'ai été un peu surprise par le choix des organisateurs : pas de stands d'éditeurs (à part celui d'ActuSF) et des auteurs en dédicaces à des horaires précis. Je suis habituée à voir les auteurs derrière leur stand (où celui de leurs éditeurs), parlant entre eux ou avec des lecteurs où se levant pour aller flâner à leur tour. Du coup, ce principe m'a assez perturbée et je ne suis allée chercher aucune dédicace. Par contre, je suis repartie avec deux nouvelles acquisitions : le
Galaxie n°19 et l'anthologie du festival que je vais me hâter de lire.

À part cela, les Utos (c'est leur petit nom) ont invité, cette année, deux très grands novellistes de renommée internationale (rien que ça !)(même s'ils ne sont pas souvent connus comme tels) : Neal Gaiman et Michael Moorcock. Si vous n'avez encore pas lu de leurs nouvelles, jetez-vous sur London Bone ou encore Des choses fragiles, deux petites merveilles.


Bref, pour un premier essai ce fût une réussite et j'ai déjà hâte d'être à l'année prochaine.

 
I.

Et n'hésitez pas à passer sur le forum d'ActuSF si vous souhaitez écouter ou réécouter les conférences du festival.
 

mercredi 7 novembre 2012

Utopiales 2009 - Jérôme Vincent

Titre : Utopiales 2009

Auteurs : Stephen Baxter, Ugo Bellagamba, Pierre Bordage, Catherine Dufour, Jean-Philippe Jaworski, Walter Jon Williams, Robert Charles Wilson.

Éditeur : ActuSF

Nombre de pages : 184

Prix : 10 euros 



Quatrième de couverture :
Des mondes meilleurs ?
Réunissant quelques-unes des plus belles plumes anglo-saxones et françaises, l’anthologie officielle des Utopiales interroge d’autres possibles, des âges barbares aux confins du futur. L’Imaginaire s’y décline sous toutes ses formes et offre au lecteur curieux un aperçu de ses talents. Vous y croiserez un Elvis Presley converti au communisme, un astronome amateur flirtant avec la grande révélation ou des femmes chargées à l’adrénaline.
Partez à la découverte de mondes meilleurs... peut-être ?
À vous de juger !

Mon avis :
Une anthologie aux textes solides pour les 10 ans des Utopiales. Le thème porte sur “Des mondes meilleurs ?”, mais la plupart des textes dénoncent plutôt des situations bancales ou des dysfonctionnements de la société, sans doute pour nous laisser imaginer par nous-mêmes ce que serait un monde meilleur.

Mes deux coups de cœur dans ce volume sont :
* “Les Perséides” de Robert Charles Wilson. Une nouvelle à la fois prosaïque, poétique et philosophique (si si, c’est possible de réunir tous ces adjectifs en un texte !). Le thème central est le message des étoiles et l’impact qu’il a sur un quadragénaire tout juste divorcé.

* “Georges et la comète” de Stephen Baxter. Un informaticien se réveille transformé en singe sur une planète inconnue et dans une ambiance de fin du monde. Un étrange compagnon lui fait les honneurs du monde absurde et minuscule sur lequel il vit désormais. Un texte frais et très drôle, au rythme enlevé.

D’autres nouvelles que j'ai aimées :
* “Préface” d’Ugo Bellagamba. Un texte cynique qui place le lecteur au centre de son discours et lui rappelle comme dans notre monde, le pire répond au meilleur. 

* “Elvis le Rouge” de Walter Jon Williams. L’ascension vers la gloire d’un Elvis de gauche. Le passage de l’adolescence à l’âge adulte est un peu brusque, mais pour le reste, cette nouvelle intimiste est tout à fait convaincante.

* “Préquelle” de Jean-Philippe Jaworski. Un roi avide de pouvoir commande une épée magique à un vieux forgeron. Un récit de fantasy admirablement servi par un style ciselé.

Si vous en avez l’occasion, jetez-vous dessus sans hésiter !

M.

lundi 5 novembre 2012

Semaine des Utopiales 2012

Les Utopiales, festival de Science-fiction, se tiennent tous les ans à Nantes depuis 2000. En 2012, elles ont lieu du mercredi 7 au lundi 12 novembre. Elles réunissent des invités prestigieux (cette année Neil Gaiman, en 2010 China Mieville, par exemple) et permet d’assister à des conférences sur la SF passée et à venir. Tous les ans, les éditions ActuSF publient une anthologie dédiée au festival, aussi nous proposons-nous de consacrer cette semaine aux Utopiales, avec des chroniques sur ces anthologies. Le thème de cette année est : “Origine(s)”.

Affiche par Nicolas Fructus
Voici déjà un petit recensement des conférences et tables-rondes liées auteurs de nouvelles ou novellas (retrouvez le programme complet ici). 
Déjà, plusieurs rencontres avec des auteurs de formats courts sont prévues : 
* Jeudi 8 novembre, rencontres avec Pierre Bordage à 13 H, Norman Spinrad à 15 H et Robert Charles Wilson à 18 H. 
* Vendredi 9 novembre, rencontres avec Nancy Kress à 11 H et Laurent Genefort à 18 H, et hommage à Roland C. Wagner à 19 H. 
* Samedi 10 novembre, rencontre avec Neil Gaiman à 19 H. 
* Dimanche 11 novembre, rencontre avec Gérard Klein à 13 H 30. 

Ensuite, quelques sujets de tables rondes et conférences se rapportent directement au thème de la nouvelle, surtout le vendredi 9 novembre : “Chroniques martiennes de Ray Bardbury, une œuvre des origines” à 14 H et “Pulps !” à 16 H. 

N’hésitez pas à parcourir le programme, il y a vraiment des thèmes très intéressants pour qui aime la SF ! 

Bonnes Utopiales !

M.

dimanche 4 novembre 2012

NdS # 9

Le serpent à collerette - Francis Berthelot.


La plume de Francis Berthelot est particulière. Tantôt grave, tantôt enjouée, elle garde une poésie diffuse et montre une maîtrise parfaite de la justesse du ton et des personnages. Dans cette longue nouvelle, Francis Berthelot narre un conte étrange aux personnages tourmentés, mais toujours proches du lecteur.

Pourquoi la lire ?

Pour la plume de monsieur Berthelot, pour les cauchemars aux allures de Dali et pour la leçon d'écriture, encore.

Une scène clé : La première fois où le serpent vient dans le lit de Prunelle.

Un personnage : Prunelle, pour sa force, ses faiblesses et sa naïveté.

Un petit aperçu ? : Au pays des Forêts Secrètes se trouvait jadis, en bord de mer, une petite ville austère et gaie nommée Gurmance. Les maisons, blanchies à la chaux, avaient des colombages de couleur, des fenêtres aux carreaux minuscules, des balcons fleuris de colchiques et des toits dont les tuiles vertes luisaient au soleil. Des ruelles pavées de galets serpentaient entre le vieux port, la place des kermesses, l’hôtel du bourgmestre et la chapelle des Trépassés. Et, dans les cent boutiques qui s’y égrenaient, on vendait de la céramique, du drap, des sarcloirs, du pain bis, des ex-voto, des tranches d’espadon et des poupées de cire.

Où trouver la nouvelle ? : Sur la plateforme numérique du Bélial ou dans leur boutique en ligne ou commandez le recueil à votre libraire préféré.

samedi 3 novembre 2012

Récapitulatif du mois de la novella

Le blog est un peu en pause en ce moment à cause d'une foule de petits trucs personnels (dont un concours à passer dans cinq jours), mais, dès la semaine prochaine, on reprend du poil de la bête. En attendant, un petit récapitulatif du mois de la novella (qu'on espère reconduire avant l'année prochaine).


Alors, durant ce mois, sur le blog, quatre novellas ont été chroniquées :

Le dernier dimanche de Monsieur le chancelier Hitler
de Jean-Pierre Andrevon.
L'après-dieux de Maëlig Duval. 
L'appel de l'ombre d'Anne Rossi.
Et Le serpent d'Angoisse de Roland C. Wagner.
Et en dehors du blog, Lullaby a fait une chouette chronique sur La porte de Karime Berrouka.

En ce qui concerne le concours L'après-dieux de Maëlig Duval, deux des gagnantes ont donné leur avis sur cette novella : l'avis de Cécile est à lire par ici et celui d'Anne, par là.